La santé de Limoilou avant tout : pour en finir avec la pollution

La santé publique doit passer avant les intérêts industriels ou politiques. Quand la qualité de l’air et de l’environnement est compromise, c’est directement la vie, la santé et l’espérance de vie des citoyens qui sont en jeu. La santé des citoyen(ne)s, ce n’est pas négociable.

1. Observatoire scientifique indépendant sur la pollution


« On ne peut pas améliorer ce qu’on ne contrôle pas, et on ne peut pas contrôler ce qu’on ne peut mesurer. »

Polluer notre air, c’est carrément empoisonner les citoyens. Les études sont claires : la pollution par les particules fines (PM2.5) est directement liée à l’augmentation des cas d’asthme, de maladies cardiovasculaires et de cancers du poumon. Elle réduit l’espérance de vie et frappe plus durement les quartiers déjà vulnérables, comme Limoilou.

Je m’engage à ce que la Ville finance la mise en place d’un observatoire scientifique indépendant sur la pollution de l’air, de l’eau, du sol, du bruit, etc., ce qui inclut un soutien à RevolvAir pour maintenir et améliorer ses activités de surveillance et d’analyse, notamment à travers des projets tels que Limoil’Air.

Cet observatoire permettra de :

  • Surveiller, analyser et diffuser des données scientifiques et indépendantes sur la pollution de l’air, de l’eau, des sols et du bruit.

     

  • Publier des études indépendantes accessibles à tous pour documenter l’état réel de l’environnement.

     

  • Soutenir les groupes locaux en leur fournissant des données crédibles, des outils d’interprétation scientifique et un appui technique dans leurs démarches publiques, médiatiques ou juridiques, tels que le Collectif Canari, la Table citoyenne Littoral Est, etc.

     

  • Donner une voix forte et indépendante à la population locale auprès des institutions municipales et provinciales.

     

  • Maintenir une gouvernance transparente, locale et indépendante, libre de toute influence politique ou industrielle.

     

De plus, je m’engage à faire pression sur le gouvernement du Québec :

  • pour l’adoption de normes sur les particules fines (PM2.5) plus crédibles, dont une annuelle ;

     

  • pour que les municipalités aient le droit d’adopter des règlements locaux imposant des plafonds plus bas de pollution de l’air.

     

Voici le tableau comparatif clair entre le Québec, l’OMS et la norme canadienne (CCME) :

Norme

Québec (Q-2, r.4.1)

OMS (2021)

Canada (CCME)

PM2.5 – Annuelle

Aucune norme

5 µg/m³

8,8 µg/m³

PM2.5 – 24 h

30 µg/m³ (20 µg/m³ valeur additionnelle)

15 µg/m³ *

27 µg/m³

* ne doit pas être dépassée plus de 3 à 4 jours par an

2. Renforcer la surveillance municipale de l’air à Limoilou

Des projets comme Limoil’Air permettent déjà de mesurer les particules fines, mais il ne s’agit que d’un seul type de polluant, alors qu’il en existe des dizaines (voir l’Annexe K du Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère).

Actuellement, la Ville de Québec n’a qu’une seule station permanente de surveillance de la qualité de l’air de Limoilou et cette station est complétée par deux autres temporaires pour des études spécifiques. Ces dispositifs ne couvrent que certains polluants et ne suffisent pas à assurer un suivi complet et continu.

Je m’engage à ce que la Ville renforce cette couverture locale en ajoutant des stations permanentes de surveillance dans les quartiers les plus exposés, afin de garantir une vigilance continue et une meilleure protection de la santé des citoyens.

3. Agir contre la pollution par le bruit

En plus de l’observatoire, la Ville peut faire plus en matière de bruit, notamment concernant le bruit industriel ou lié à des travaux civils.

Il n’existe pas de données ouvertes sur le bruit et les mesures sont largement insuffisantes.

De plus, pour les bruits liés aux véhicules automobiles, les agents de la paix disposent d’un nombre d’instruments de mesure nettement insuffisant.

Je m’engage à ce que la Ville :

  • finance l’acquisition d’équipements supplémentaires pour permettre aux agents de contrôler efficacement les nuisances sonores (motos, voitures modifiées, camions lourds, etc.) ;

     

exige la publication en données ouvertes des constats et mesures de bruit répertoriés par la Ville.